Il y a deux mois j'avais écrit un article parce que je ne savais pas ce qui était cohérent dans ma vie depuis deux ans. J'ai à peu près trouvé. Un truc qui donne une cohérence à toute ma vie en fait : le ras-le-bol de l'école.
Sauf que c'est trop simpliste.
Et puis, le vrai ras-le-bol de l'école, c'était cette année. Je me suis rendu compte en prenant du recul qu'effectivement, je n'allais vraiment pas bien. Il y a eu des débuts de semaine vraiment difficiles où je devais passer le début du cours les mains sur les oreilles parce que je ne supportais plus le bruit. Je pensais que c'étaient les autres qui faisaient particulièrement du bruit, mais en fait, je ne supportais pas non plus les odeurs ni les contacts physiques, ou les altérations de l'air, ou les choses les plus minimes. Tout me donnait envie de vomir. Ils me semblaient tous puer en début de semaine, tous être maladroits et grossiers. Mais ça ne pouvait pas être eux. Je me demande si je n'aurais pas développé une sorte d'hypersensibilité physique en somatisant la souffrance due à l'ennui. Ca correspond à la période où je prenais un bonheur fou à me laver les pieds en rentrant des cours. Où je ne supportais même plus le frottement du tissu des vêtements sur ma peau le soir.
Sauf que c'est trop simpliste.
Et puis, le vrai ras-le-bol de l'école, c'était cette année. Je me suis rendu compte en prenant du recul qu'effectivement, je n'allais vraiment pas bien. Il y a eu des débuts de semaine vraiment difficiles où je devais passer le début du cours les mains sur les oreilles parce que je ne supportais plus le bruit. Je pensais que c'étaient les autres qui faisaient particulièrement du bruit, mais en fait, je ne supportais pas non plus les odeurs ni les contacts physiques, ou les altérations de l'air, ou les choses les plus minimes. Tout me donnait envie de vomir. Ils me semblaient tous puer en début de semaine, tous être maladroits et grossiers. Mais ça ne pouvait pas être eux. Je me demande si je n'aurais pas développé une sorte d'hypersensibilité physique en somatisant la souffrance due à l'ennui. Ca correspond à la période où je prenais un bonheur fou à me laver les pieds en rentrant des cours. Où je ne supportais même plus le frottement du tissu des vêtements sur ma peau le soir.
FUCK, JE CROIS QUE J'AI UN PROBLÈME.
C'est apparu avec le lycée et ça a disparu pendant les vacances. Maintenant ça me semble évident que ce n'est pas un hasard. La première fois que ça m'est arrivé, j'ai cru être malade, mais ça a continué.
Alors ne pas aimer l'école c'est pas très agréable, mais somatiser en plus c'est carrément chiant, c'est complètement incontrôlable et quand tu en parles, sur le coup, ça paraît peu crédible.
Pourquoi je somatise autant ?
Pourquoi en plus de ça j'ai toujours des problèmes de communications ? C'est vrai quoi, au lieu de pouvoir sentir toutes les odeurs des gens, j'aurais pu sentir des trucs comme leurs sentiments, être plus empathique, ce qui m'aurait permis de mieux communiquer. Mais non, mon corps décide sadiquement de rajouter une frontière entre moi et les autres.
Et puis pourquoi dans cette chanson je comprends que c'est un gitan gay qui a été assassiné par des gays refoulés ? En plus, je fais deux amalgames d'un coup : beaux trucs = féminin et mec féminin = gay. Des fois je délire encore plus en me disant que la gendarmerie était homophobe et que c'est pour ça qu'elle est pas arrivée à temps, ce qui ne serait pas étonnant pour l'époque, mais en même temps, on parlait pas d'homosexualité à l'époque.
D'ailleurs à notre époque on parle pas non plus vraiment d'homosexualité, d'après ce que j'ai lu dans la préface de l'édition bilingue "Mi pueblo" : alors le p'tit Federico il était gay mais il faut l'excuser, c'est parce qu'il était très philanthrope, il était très gentil avec tout le monde.
*Ah ben d'accord, les gays ils sont gentils, alors je vais me ramener dans un local LGBT et je vais leur dire "eh bande de méchants pédés, vous mariez pas, vous êtes complètement immoraux, vous aller violer les petits enfants que vous allez adopter" et comme ils sont gentils, ils me taperont pas.*
Trolilol, les gens ils peuvent même pas s'entendre pour perpétuer des clichés. Alors, ils sont gentils ou méchants ces homos ? Le mec de la préface a dû se dire que c'était méchant et pas politiquement correct (DICTATURE SOCIALISTE) de marquer que le p'tit Federico était un peu anormal et qu'il violait ses jeunes camarades, alors il a juste mis qu'il était tellement gentil qu'il était gay, histoire de donner une explication aux lecteurs, du moins, aux lecteurs moraux et dotés de bon sens.
En fait, soit le mec était complètement pété quand il a écrit ça, soit c'est un vieux LMPTain (remarquez l'excellent jeu de mot avec Pétain, extrême droite et tout et tout) ami avec toute la clique, Boutin, Civitas & co (MAIS. Je fais un amalgame entre les catholiques et l'extrémisme catholique. Je suis cathophobe. C'est très méchant. Je suis tellement oppressante. Ils méritent pas ça, avec toutes les sorties conviviales qu'ils ont organisées en 2013. Quelle ingrate je suis.)
[Remarque amusante : l'éditeur me souligne en rouge "cathophobe", mais pas "islamophobe". J'ai l'impression qu'il y a un concept plus légitime que l'autre. Après je dis ça je dis rien.]
Bon, j'ai dérivé de mon sujet initial.Je ne comprends même pas la transition effectuée. Mais bon.
Bref voilà je suis bizarre et je vous emmerde.
Bref voilà je suis bizarre et je vous emmerde.