achanterezh

~ La forêt enchantée ~

Lundi 6 février 2012 à 19:26

Hier j'ai oublié l'information la plus importante de ce week-end : il neige !

Il y a 4 cm dans les rues ! C'est trop beau pour être vrai ! (phrase un peu ironique étant donné que dans l'absolu, ça fait peu) On peut faire de la luge ! Des bonshommes de neige ! Des glissades ! Des chutes ! Des remarques désagréables sur la SNCF quand le train est supprimé (et le suivant en retard, et tous les guichets fermés) ! Des boules de neiges ! Du déblayage ! Des retours en enfance !
C'est tout simplement merveilleux. Depuis le temps que j'attend ça, franchement. En plus ça ne va pas fondre. Ca va devenir de la glace et on va pouvoir faire de jolis dérapages. Ca fera des souvenirs.

Et puis on a recueilli un chat SDF. Il est mignon mais il fait caca partout et il vient sur nos genoux pour manger dans notre assiettes quand on est à table. Et comme il mange bien, on a trouvé comment liquider les restes de viande (il en a pris un dizaine de bols rien qu'hier).

 

http://achanterezh.cowblog.fr/images/Images/DSC04485.jpg

Encore l'épisode de neige de l'année dernière qui a traumatisé tout le monde ( à droite, vous pouvez admirer une voiture abandonnée).

Dimanche 5 février 2012 à 11:40

J'ai assisté à un spectacle que même mon imagination n'aurait pu me procurer : des enfants qui jouent avec des cadis sur un étang artificiel gelé.

C'était très bizarre. Il courait en poussant un cadis devant eux, qu'ils lâchaient ensuite pour envoyer au copain, plusieurs mètres devant. Ils n'avaient pas peur, pourtant il n'y avait que dix centimètres de glace et par moment des trous.
Je crevais d'envie d'y aller moi aussi, mais je me suis dit dans un éclair de lucidité que je n'avais plus vraiment l'âge. D'ailleurs, je n'avais pas très envie de me donner en spectacle. Les gens qui passaient devant avaient la même réaction : "Ils sont timbrés".

N'empêche, il y en a qui savent s'amuser.

Mais je me demande où ils ont trouvé les cadis.



http://achanterezh.cowblog.fr/images/Images/DSC04421.jpg

Ne rêvons pas, il ne s'agit que de l'épisode de neige de l'année dernière. 
Je n'en aurai pas de cette année. Mon appareil photo a planté (et mon ordi c'est pour bientôt) 

Vendredi 3 février 2012 à 20:52

Tout le monde parle du froid, du coup je m'y mets aussi. Mais moi j'aime quand tout le monde râle, alors je n'en parlerai qu'en bien :

 

Douze raisons d'aimer le vent sibérien
(12 comme 2012 et parce que cet hiver est tout à fait annonciateur de la fin du monde)

- Partir de la maison quand il fait -8°C dehors et qu'on se se prend du vent glacé dans la figure, c'est marrant
- Et attendre un quart d'heure sur le quai parce que le train est supprimé, c'est bénéfique pour la circulation
- On augmente ses capacités de raisonnement logique à calculer quel temps minimum on peut passer d'un bâtiment à l'autre
- La file de la cantine est moins pénible car on se sert les uns contre les autres pour se réchauffer
- Bientôt on pourra faire des bonshommes de neige
- Et du patin dans la rue
- Faut bien un hiver froid pour avoir un bel été
- 0°C paraîtra chaud et dès que les températures redeviendront positives, on s'habillera en t-shirt
- On se réjouit de ne pas habiter à Mouthe
- Autant positiver parce que de toute façon on n'a pas le choix
- Quand on n'a pas fait un devoir, on peut dire qu'on avait trop froid aux mains pour écrire
- Ca fait un sujet de conversation avec les gens à qui on n'a rien à dire


 

Mais cela n'empêche pas les moustiques de résister. Il peut faire -8°C dehors et 12°C dans ma chambre, mes deux fidèles me tiennent toujours compagnie la nuit.

Lundi 30 janvier 2012 à 20:19

Parler de ses rêves pour écrire un article révèle un grand manque d'imagination, c'est beaucoup trop facile. Mais je continue en vous racontant quelles choses étranges me sont encore passées par la tête cette nuit : j'ai rêvé que mes frères et soeurs m'avaient opérée du coeur. Ils ont décidé comme ça que je faisais des bruits bizarres donc ils m'ont à moitié étouffée sous des coussins puis ils m'ont balancée sur le tapis du salon (j'ai encore les images dans la tête). Ils m'ont ouvert la cage thoracique comme ça, sans anesthésie, et deux secondes plus tard je me retrouvais avec mon coeur tout gluant et tout palpitant sous le nez, les côtes à l'air. Puis ils ont sorti une paire de ciseaux et clac ! une petite artère coupée. Ils ont remis le coeur à sa place, ni vu ni connu.

Sauf qu'évidemment, aucun d'eux n'avait de diplôme de médecin. Quelques heures après, ils se sont soudainement rendu compte que je courais peut-être un petit risque avec une artère en moins, et ils ont commencé à s'en vouloir. Je n'avais plus que quelques mois à vivre (ce qui est encore beaucoup, certes, mais on a beaucoup de sang dans le corps, il peut se débrouiller encore un peu tout seul). On l'a annoncé aux parents, qui n'étaient pas super contents, mais qui finalement ce sont résignés : "De toute façon, tu es croyante, non ?" Ouais mais bon, c'est pas une grande consolation. Mon père a quand même engueulé mes frères et soeurs pour qu'ils ne recommencent plus, histoire de ne pas perdre un autre gamin ; puis il a déclaré qu'on allait regarder la télé parce qu'il y avait Patrick Sébastien sur la 2 (merci Papa, hein - -'). Je me sentais très proche de Sho dans Arrietty. Comment on peut montrer ce dessin animé à des enfants ? Comment peut-on plus se préoccuper de cette fille minuscule qui va filer le parfait amour avec Spiller quand juste à côté, un garçon va se faire opérer du coeur sans savoir s'il va y survivre ?

Au début ça m'a quand même foutu les boule de savoir que j'allais mourir. Je pensais à mon roman que je ne finirais jamais et à toute la vie que j'aurais pu avoir, et j'espérais que mes frères et soeurs ne culpabiliseraient pas trop. Mais peu à peu, je me résignée et j'ai eu une question d'une grande philosophie : j'écris pour mieux vivre, alors si je meurs, quelle importance ?

Le lendemain je suis retournée au lycée parce qu'il fallait quand même penser aux études. Ce qui posait problème, c'est que j'avais besoin de souffle pour monter les escaliers et qu'on m'avait dit de ne pas trop me fatiguer (pour me faire agoniser un peu plus longtemps). Je me disais : "Tant pis, je préfère prendre quelques jours sur ma vie plutôt qu'arriver en retard en cours" - ce qui est dans la même logique que le reste du rêve.

Ensuite ça a un peu déconné, puis mon réveil a sonné. Je me suis rappelé que le week-end était fini, qu'il était lundi six heures et qu'il fallait se sortir du lit pour aller se geler les fesses dehors et attendre un train qui arrive avec trois plombes de retard, dans l'ultime but d'aller se faire chier entre quatre murs à s'entendre répéter toujours la même chose. J'ai regretté de ne pas être réellement morte. En plus la prof d'histoire rendait les contrôles et j'étais sûre de m'être plantée (en vrai j'ai eu 18.75).



Et puis on avait prévu de la neige et il n'y a pas eu un seul flocon.


Dimanche 29 janvier 2012 à 17:35

 
http://achanterezh.cowblog.fr/images/Images/DSC05671.jpg


Je ne sais pas m'y prendre pour relever des phrases dans les livres car je commence tout juste, mais bon, je vous les fais quand même partager pour avoir bien la honte dans quelques mois quand je verrai quels trucs inutiles j'ai pu me faire ch*er à noter.



"Il y avait là une ombre, un voile que je sentais étrangement vaciller tout près de moi, au souffle de chaque parole ; plusieurs fois déjà j'avais pensé le saisir, ce tissu si troublant, mais il me glissait aussitôt entre les doigts, pour revenir un moment après murmurer tout près de moi ; mais cela ne devenait jamais un mot tangible, une forme palpable."
(Stefan Zweig, La confusion des sentiments)

"Mais comment dire un insaisissable malaise, qui change d'aspect comme les nuées, qui tourbillonne dans le vent ? Les mots lui manquaient donc, l'occasion, la hardiesse."
(Gustave Flaubert, Madame Bovary)

"Quelques fois il n'était pas impossible de lire dans ses yeux qu'elle pouvait être vivement affectée, mais on voyait que rien de vulgaire ne parviendrait à la toucher. Cette sérénité parfaite, qu'il eût été flatteur de lui faire oublier un instant, s'alliait chez elle à l'esprit le plus fin, et lui valait une considération au-dessus de son âge."

"Tout le boneur d'Octave qu'il croyait si ferme et si bien assuré, ne tenait cependant qu'à ce seul petit mot amitié qu'il venait de prononcer. On échappe difficilement  à la maladie de son siècle : Octave se croyait philosophe et prodond."

"Dans cette nuit charmante qu'éclairait la lumière tranquille d'une belle lune d'été, ces collines solitaires offraient des aspects enchanteurs."
(Stendhal, Armance)





Remarquez que sur la photo, seule la pile de livres est en rapport avec l'article. On peut faire les mêmes observations que pour la photo avec le petit faon diabolique : c'est vraiment le bordel. Déjà, le petit faon n'a rien à faire sur la pile de livres (il est diabolique, soit, mais il y a des limites). Ensuite le cadre est tout à fait original : en haut à droit on peut observer des pieds de poupées, pendues à une étagère (au début je voulais les mettre là pour décorer mais au final ça donne plus dans le morbide), puis plus au fond un globe, une boîte en carton traficotée (avec les lacets bleus qui dépassent), une boîte de crayons de couleurs appuyée contre ; un peu plus devant il y a des verres cradouillés par le temps avec des pinceau et des tubes de peinturex, à côté une autre boîte (qui contient des lettres) et une pile de feuilles. Dans le tiroir, tout en bas de la photo, il y a un sac en papier contenant du fil de couleur, des épingles et un mètre. À droite du faon, au fond du bureau, on observe un bout de figure en pâte à sel et devant une pile de CD (sur un rouleau de scotch) puis tout devant une pair de ciseaux, un casque et un médicament contre la toux. C'est fou, non ?

<< Couches d'écorce des Temps Futurs | 21 | 22 | 23 | 24 | 25 | 26 | Couches d'écorce du Moyen-Âge >>

Créer un podcast