achanterezh

~ La forêt enchantée ~

Mardi 5 février 2013 à 12:34

Je me suis rendu compte dans un moment de lucidité que j'écrivais des articles vraiment pouris. Je vais essayer de rehausser le niveau en faisant ma littéraire, wesh, je vais vous écrire un poème.

Attention

 
Mais ce n'est pas un poème qui exprime quelque chose, c'est un poème fabriqué de toutes pièces par des règles précises. Il faut que ce poème comporte :
- Thème du temps qui passe
- Allusion à un truc exotique (l'Orient le plus souvent)
- Compléments de lieu
- Vers irréguliers (ça fait moderne)
- Une petite sauce romantique pour lier le tout
Et je m'en suis rajouté : il faut que je case les mots schtroumpf, chips, TER, miaou, girafe et dromadaire. Donc ça donne :. 


Désir de liberté
(comme si j'allais marquer "Désir d'emprisonnement"...)

Sous les ciels d'Orient où naît le Soleil
Où vivent des peuples du fond des temps
Où les schtroumpfs paissent en liberté
Dans ces plaines verdoyante et immenses
Semblables aux mers pleine de vagues
Où la famille Dupont s'arrête pour manger
Des chips Les jours de départ en vacances
J'erre tel un poète maudit
Dans la gare
J'attends un TER
Je rêve

Raté, ils ne s'arrêtent pas ici
Ils filent comme le temps qui passe

Dans mes songes je revois les monts enneigés
D'exotiques pays où je n'ai été
Sinon par la pensée
Je rêve des savanes et des girafes
Qui broutent les feuilles des hauts arbres
Je rêve des déserts de sable
Jaunes et arides comme la mémoire humaine
Où les touaregs s'allient aux terroristes
Et où les Maliens désespérés
Et les dromadaires présidentiels
Font l'affaire des Français

Je rêve d'humains qui ronronneraient
Et feraient miaou
Pour obtenir un monde meilleur

Ici tout est braise et sang
Le soleil se meurt sur l'horizon brûlant


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C'est pas l'Afrique ni l'Asie mais tant pis.
 

Mardi 2 octobre 2012 à 11:35

C'est avec joie et bonne humeur que je vous fais partager mon agréable quotidien.


Je n’en peux plus de vos vaines paroles
Je suis nulle en anglais mon niveau vous désole
Autant que moi mais qu’y puis-je faire
Il faut dire que vos méthodes d’enseignement
Sont sacrement médiocres et depuis trop longtemps
Je m’ennuie dans cette classe votre voix est somnifère
 
Votre accent est des plus pourris
Ne parlons pas du mien oui je sais
Ce n’est pas comme ça qu’on dit « and » vous m’horrifiez
Des fois je ne puis m’en empêcher je ris
Tellement tout cela me désespère
Faites quelque chose vous au ciel oui vous Mon Père
 
Alors d’accord j’aurai des mauvaises notes
Je dormirai en cours ce sera mieux que de voir
Votre tête fripée et vos yeux de chouette hulotte
J’étudierai toute seule chez moi le soir
 
Quand donc finira cette heure
Je n’en peux plus
Et pourquoi vous ne fermez pas la fenêtre
J’ai froid
 
Maintenant je suis malade c’est vous mon malheur
 
Turlututu

Mardi 19 juin 2012 à 9:44

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C'est un chat très laid qui s'appelait Hortefeux ;
Laid comme ses tiques mais il était courageux.
Dans les mauvaises herbes du jardin il jouait
En journée, mais le soir dans la rue repartait.
 

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Les moustaches face au vent, il n'avait pas peur
Il revenait écorché de ses promenades :
Il se battait avec les chats, ses camarades
Pour un morceau de lard - il crevait trop la dalle


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Dans les  terrains ténébreux il devait chasser
Car il n'avait d'autre place que des bas de haie,
Le pauvre, personne ne lui donnait à manger !
Ce qui lui manquait surtout, c'est un bol de lait !


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Mais il ne se plaignait jamais ; brave et dur
Il était. Devant le danger il ouvrait les yeux
Et guettait l'ennemi ; ainsi il était libre
Et habile : oui, c'était un chat merveilleux.


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On ne sait pas comment il a fait pour tenir
Jusqu'à cet âge ; peut-être qu'il se droguait.
En tout cas, quand il rentrait, il était crevé
Aux flash des photos ne pouvait plus réagir


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Et quand il se savait regardé, il faisait comme si
Il allait bien ; mais nous, on ne le croyait pas.
 On le caressait, c'était l'éclate totale.
Bref, Hortefeux, mon chat, était fantastique.




Mais hier il m'a griffée, ce connard.

Lundi 27 février 2012 à 16:19

Depuis le début des vacances je n'arrête pas de rêver de clichés ou de trains (des trains qui ne circulent pas sur la voie habituelle, qui ne vont pas dans la direction prévue, qui font des virages à 180 degrés en pleine gare, qui transportent du sable, dont la locomotive repart sans les wagons, sous lesquels les gens se précipitent puis arrivent à remonter sur le toit au dernier moment, qui me déposent pile devant le lycée de secteur où j'aurais dû aller au lieu de celui où j'ai été accepté et qui se situe dans la direction opposée, ou dans lesquels je retrouve des gens avec qui je n'ai pas envie d'être et que je croyais ne plus revoir quand j'ai quitté le collège). Mais nous traiterons seulement des clichés.

Loin de moi l'intention de vous raconter ma vie, je dois vous rapporter la deuxième partie de mon rêve (car il est toujours coupé en deux, avec parfois un petit interlude sur mes notes ; par exemple cette nuit j'ai eu 1/20 en physiques-chimie entre une réflexion sur les violonnistes sentimentaux et un épisode de la vie d'une lycéenne dans le train de 7h) : les clichés étaient concrétisés par des lieux où il ne fallait pas trop entrer sous peine de ne pas pouvoir en repartir. Il me reste seulement en tête l'exemple de Miranda, 10 ans, qui apprend le violon et qui s'y investit de plus en plus car la musique lui permet de s'extérioriser après la terrible peine que lui a infligée la mort de son père - tout cela noyé dans des larmes et des guirlandes de fleurs très cuculs (attention, je ne dis pas que l'histoire de Miranda n'est pas triste, mais il y a différentes manières de la raconter et celle-ci était particulièrelent niaise) - concrétisé par un parking souterrain.

Effectivement, il faut chercher le rapport. Après des jours de réflexion et d'interrogations sur le fonctionnement de mon cerveau, j'ai enfin trouvé : l'histoire de Miranda est la version simplifiée d'une histoire que j'ai commencé à écrire à treize ans et que, sotte comme j'étais, j'avais envisagé d'envoyer à une maison d'édition (c'était la période la plus ingrate de mon adolescence), et le parking souterrain est celui de la ville où j'ai fait mon stage en entreprise, en troisième, dans une maison d'édition, symbole du jour où j'ai réalisé que j'étais débile et que j'attendrais d'être suffisamment mature pour me faire éditer. L'histoire était clichée, mon idée d'édition absurde, et le parking m'a aidée à me faire ma première définition de la notion de cliché, voilà pourquoi ils étaient tous les deux réunis dans ce rêve.

Ce rêve de clichés est lié à la réécriture de mon "roman" car je me suis aperçue avec horreur qu'il y en avait des pages et des pages. J'essaie de corriger, et le résultat n'est pas si mal (je le redis, vive l'autosatisfaction). Quand j'ai écrit mon premier jet, je ne réalisais pas la nécessité d'éviter à tout prix de ne pas réfléchir à ce qui se passe et de toujours contrôler les personnages pour qu'ils ne deviennnent pas complètement abrutis : un sujet qui a du sens est un funambule danse avec habileté sur sa corde ; s'il est maladroit et qu'il penche à gauche ou à droite, c'est raté ; les personnages, qu'ils marchent d'un côté d'une piste ou de l'autre, suivent leur ligne mais se permettent des écarts pour donner du relief à leur parcours. L'histoire, on lui demande juste de bien jongler mais ce n'est pas trop difficile à faire. Du moins, avec ma petite expérience, c'est comme ça que je vois les choses.





 

Et maintenant, si une âme charitable voulait bien m'éclairer sur ce qui cloche dans c'te p*tain de début sur lequel je galère depuis des mois, je lui en serais reconnaissante : 


            En cette heure du jour, la plaine d’Ymaneos resplendissait. Sur les champs, le soleil jetait les derniers rayons dorés du couchant. Le long des hautes herbes des lisières, de petites taches lumineuses crépitaient avant de s’éteindre une à une, remportant avec elles la chaleur de la journée, laissant pour souvenir celle de la nuit, plus veloutée. Le ciel dont la clarté finissait d’irradier le sol s’assombrissait au Nord, et le vent parfumé des effluves salés qui nous venaient de la mer faisait rouler ses lourds nuages au-dessus de la terre. Les feuillages des arbres scintillaient, leurs ombres projetées loin derrière eux, comme s’ils s’agitaient une dernière fois avant d’entrer dans la pénombre.

            Notre ferme faisait face à la plaine où se déployaient des kilomètres de champs. Cernée par les vastes espaces et les herbes hautes, elle se tenait un peu à l’écart du village, et seul le sentier qui passait juste devant l’entrée de la cour nous permettait de le rejoindre. Elle comportait un bâtiment, construit tout en longueur, partagé par le milieu entre nos animaux et notre famille. Une des extrémités touchant notre champ, nous pouvions aisément faire sortir les bêtes.
            Par la fenêtre de la cuisine, on voyait un peu de ciel, l’arbre au bord du sentier, quelques bouts de champ, et un morceau du muret qui s’était récemment écroulé et que personne n’avait eu le courage de reconstruire. En sortant sur le perron de l’entrée, une petite marche d’une vingtaine de centimètres de haut nous permettait de dominer la cour. Nous avions une cabane, à quelques mètres de l’habitat de nos animaux, qui contenait l’enclos des lapins et des poules, ainsi que le matériel de travail. En regardant mieux, à son entrée on pouvait observer une fourche que quelqu’un de distrait n’avait pas rangé à la sa place ; je soupçonnais Primel, mon petit frère de onze ans.
            Dans cette même cour, une poupée aux cheveux de laine était étendue sur le dos, délaissée sans doute depuis plusieurs heures par sa propriétaire. Un peigne fabriqué dans du bois, qui ne devait pas être plus efficace que la paume d’une main, trônait près d’elle. C’était probablement Seza : dérangée dans son activité, elle avait laissé ses affaires en plan. Inutile de lui en faire la remarque : assise sur la même marche où je me tenais, elle avait suivi mon regard et l’avait bien remarqué. Mais, rêveuse, elle pensait à autre chose.


Merci pour votre si gracieuse attention.




Pour conclure, on va faire comme sur iTélé : c'est le moment de l'image décalée.

Voici une famille de playmobils. Les parents s'appellent Marthe et Jean-Pierre, et les enfants de gauche à droite : Flore, Paul, Juliette, Sidoine, Laura, Alexandre, Gabriel, Robbi, Nina, Emilie, et les bébés Célestin et Pénélope.

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Lundi 20 février 2012 à 12:57

http://achanterezh.cowblog.fr/images/Images/arbreceltique2-copie-1.jpgC'est merveilleux : c'est la première fois depuis des semaines que j'ai pu retoucher à mon texte (mon "roman", que je publie , d'ailleurs - incitation très subtile à ce que vous le lisiez), et j'ai commencé sa réécriture, que j'envisageais depuis six mois mais pour laquelle le temps m'a beaucoup manqué. Suite aux lectures que je me suis enfilées ces derniers temps, je trouve que mon style s'est beaucoup amélioré, mais mes phrases sont lourdes et ça m'embête. Je me demande qui voudrait lire un truc de cinq cents pages complètement lourd.
Bref, je suis en vacances et c'est génial. Je suis shootée car j'ai brusquement déréglé mon sommeil, mais m'en fiche. Je peux dormir tard le matin et prolonger mes rêves si étranges. Je peux ouvrir mon fichier Word et être prise d'autosatisfaction en voyant qu'à partir d'un machin écrit il y a un an et demi, j'ai pu recommencer quelque chose de fantastiquement bien structuré, écrit avec un langage raffiné, plus élégant et plus maîtrisé (ces quatre derniers adjectifs étant volontairement un peu exagérés pour exprimer la prétention dont je suis atteinte).

 
(L'image n'a rien à voir avec le sujet mais je la trouve jolie.)


En plus aujourd'hui je me suis acheté des chaussures super classes.
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