achanterezh

~ La forêt enchantée ~

Samedi 21 janvier 2012 à 19:57


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Ô grand Dieu des emplois du temps !
Pourquoi ai-je cours le samedi ?
Ne suffit pas tout mercredi ?
J'aimerais un matin dormant...

 
Je sais, je n'ai jamais eu de grand talent pour les poèmes (et le dernier vers ne veut rien dire)

 
Lundi j'ai contrôle de français
(Oui, je vous ennuie avec ça)
Mais en perm triste je travaillais
Alors sott' ! j'ai remis à plus tard

 
C'est même une sacrée daube.

 
Dimanche travailler je vais
Quelle poisse ! vie de misère...
Je voudrais tant sortir aux Layes
Au lieu de foutr' mon week-end en l'air...

 
En plus je fais des répétitions énormes. Mais bon, j'avais pas d'inspiration.
 
 
 
Moralité :
Cruche n'arrête pas de se plaindre
On lui dit d'arrêter de geindre
Mais elle continue cette idiote :
Elle poste un article sur son blog.

 
Et je me fiche que ce soit un poème et non une fable.
 

Dimanche 8 janvier 2012 à 15:47

J'ai créé une catégorie "Texte", mais je me suis rendu compte que je n'ai encore rien mis dedans. Donc voilà un extrait de la troisième partie de mon roman, environ à la page 280. J'accueille avec joie toute remarque, et j'espère que ces quelques phrases pourront vous donner un aperçu de mon style.
Précisions : Trini est une jeune orpheline recueillie il y a plusieurs années par le prénommé Pêr et la narratrice est en quelque sorte sa mère adoptive. Filiz est le grand frère de la narratrice, et Clarin un enfant abandonné (oui, il y a beaucoup d'enfants abandonnés ; c'est fait exprès). Il y a deux autres enfants ovkuslanais (nom du peuple de l'Ovkuslan, un pays inventé), non nommés.
 


 
            Le paysage défilait depuis un certain temps déjà, et Trini, malgré l’excitation des événements, commençait à piquer du nez. Elle était à demi-assise à demi-affalée contre le siège, et ne tenait pas toute seule sur son postérieur : la tête appuyée contre mon bras, ses yeux, tout doucement, se fermaient. Pêr, pour une fois, n’était pas placé à son autre côté : il se trouvait à l’avant avec Filiz et le conducteur, car le véhicule était trop étroit pour autant de passagers. J’étais contre un bord, et les trois ovkuslanais étaient assis à côté de Trini ; ces enfants n’étant pas si jeunes que cela et prenant tout de même de la place, nous nous sentions serrés.
            Au bout d’un moment, Trini se ranima. Elle se tint plus droite et se mit à regarder le paysage d’un air méditatif. Puis ses yeux dérivèrent sur ses petits voisins.
− Pourquoi tu n’es pas venu au camp directement quand tu as vu que tu avais perdu tes parents ? demanda-t-elle de but en blanc.
            Clarin la regarda comme s’il venait juste de s’apercevoir de sa présence. Ses yeux bleus décryptèrent longtemps ceux de la fillette, et on le vit un peu réticent.
− Je ne savais pas, répondit-il au bout d'un certain temps.
− Tu ne savais pas quoi ?
− Que ça existait.
            Trini ouvrit grand ses yeux.
− Comment ça ? Tu ne sais pas pourquoi on a mis des dragons sur les frontières ?
− Quoi ? fit Clarin en fronçant les sourcils.
            La fillette parut tellement déconcertée par l’ignorance de son interlocuteur qu’elle ne répliqua rien, et continua à le fixer avec un air éberlué. Clarin finit par se lasser et ne fit plus attention à elle.
            Puis la petite impertinente s’adressa à l’autre jeune fille.
− Tu as quel âge ? demanda-t-elle.
            L’ovkuslanaise mit quelques secondes à comprendre que l’on s’adressait à elle. Elle commença par toiser Trini d’un air entre méfiance et mépris, puis répondit :
− Quinze ans.
− Et où sont tes parents ? tenta la petite brune après avoir jaugé la sincérité et l’enthousiasme de cette réponse.
            La jeune fille parut gênée par cette réponse et ne répondit pas. Elle rentra la tête dans les épaules et regarda de l’autre côté. Pêr, qui avait entendu, tourna deux secondes la tête vers nous, pour, comme Trini, en déduire sur la personnalité de l’ovkuslanaise. De toute évidence, il ne valait mieux pas lui chercher d’ennuis - la vie au camp n’allait pas lui être très sympathique.
            Insatisfaite de la tournure des événements, Trini commença à s’agiter. L’excitation de son premier voyage en diligence la fit remuer dans tous les sens, battre des pieds, et sauter en l’air à chaque secousse. Et au bout d’un quart d’heure, bien évidemment :
− J’ai mal au cœur !
            Pêr se retourna et fronça les sourcils en sa direction. La fillette se rassit, et sembla se décider à se tenir sage.
− J’ai vraiment mal au cœur ! relança-t-elle au bout de quelques minutes. J’ai envie de vomir !
− Trini, s’il te plaît, nous sommes bientôt arrivés !
            Filiz tourna légèrement la tête vers nous, l’air de se soucier de l’arrivée imminente d’une gerbe de vomi sur sa tête.
− Attends encore une demi-heure à peu près, lui lança-t-il.
− Ca fait combien ? Ca fait long ?
− Non, dis-je fermement. Maintenant, regarde le paysage au lieu de t’agiter.
− Mais je ne m’agite pas ! protesta Trini en martelant son siège du talon.
            Elle arrêta malgré tout de remuer, et se concentra, comme je le lui avais conseillé, sur le paysage. Nous traversions une zone complètement plate, une grande plaine brumeuse et humide. Les champs et les étendues vertes se succédaient sans fin, agrémentées parfois d’un bosquet d’arbres ou d’une petite colline. Le ciel gris et nuageux nous oppressait avec son air chargé de gouttelettes d’eau. Rien de passionnant, en somme. Trini s’y accrocha cependant, et avec de plus en plus d’intérêt. Bientôt, elle regarda fixement un point précis, tout au bout du chemin qui s’en allait serpentant devant nous jusqu’à deux kilomètres.

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