achanterezh

~ La forêt enchantée ~

Lundi 26 août 2013 à 16:55

Alors, résumons ce que j'ai fait ces derniers jours :
- j'ai pensé à mon espagnol
- j'ai discuté par Facebook avec mon espagnol
- j'ai traversé une phase de paranoïa parce que je croyais que mon espagnol ne voulait plus me parler (alors qu'on s'envoyait des messages, mais voyons)
- j'ai fantasmé sur mon espagnol
- j'ai consulté trois tonnes de sites Internet pour me renseigner sur l'actu en Espagne (je savais rien à propos de la Catalogne, ni de l'émigration des jeunes espagnols vers l'Allemagne, je suis une merde)
- je me suis entraînée au tin whistle parce que mon espagnol en joue super bien et que je suis trop jalouse parce que c'est un musicien de ouf et que moi je suis nulle en musique
- j'ai peint des toiles pour décorer l'appartement de ma soeur et c'était reposant parce que je réfléchissais plus calmement à mon état amoureux - et par ailleurs débile et bête et stupide et désespérant parce que je ne reverrai jamais mon espagnol - qui me kidnappait le cerveau comme les spores dans la gorge des gens, dans X-Files
- j'ai espionné les moindres allées et venues de mon espagnol sur Facebook

Ce que je n'ai pas fait :
- écrire sur un autre sujet que mon espagnol
- lire des trucs qui n'ont pas de rapport avec l'Espagne
- arrêter de glander en me désespérant
- en bref, m'occuper la tête

D'ailleurs, je me disais : les études poussent de plus en plus à croire que les humains sont bisexuels (sauf quand il faut faire des 'tits bébés, c'est-à-dire pas la plupart du temps). Donc la bisexualité est normale. Or, ce qui est considéré normal actuellement, dans notre société, c'est d'être hétéro. Ce serait donc assez drôle de dire aux 'tits cathos que biologiquement, je suis plus normale qu'eux et qu'ils loupent un truc en ne s'intéressant qu'au sexe opposé.
Vous comprenez, être plus normal que tout le monde ? C'est un paradoxe très intéressant et très cool. Tous les barjots de tous les coins les plus conservateurs de la France se la fermeraient enfin.

Être normal.

Mouahahah.


http://achanterezh.cowblog.fr/images/asupprimer4.jpg
Ah ! Back through the glen I rode again and my heart with grief was sore
For I parted then with valiant men whom I never will see no more
But to and fro in my dreams I go and I kneel and pray for you
For slavery fled, O glorious dead, when you fell in the foggy dew


Je sais pas qui c'est la fille sur la photo. Peut-être un agent du FBI.

Mardi 20 août 2013 à 15:05

Comme pendant les vacances de l'année dernière, je vous ai laissés tomber, c'est pas très gentil, mais vous savez, en période de vacances, il ne se passe pas grand chose dans ma vie.

SAUF QUE.

Cette année je suis allée en Irlande, et, crotte de bique, alors que je commençais pour de bon à me croire lesbienne, je suis tombée amoureuse d'un mec. Je suis une ouf. Surtout qu'il est espagnol et que je ne parle pas un mot d'espagnol (à part Hola, Buenos dias et d'autres conneries dans le genre). Mais c'est pas grave, j'aime faire des trucs cons. N'empêche qu'on a gardé contact, donc c'est fun.

Ensuite j'ai passé à peine une journée chez moi et je suis repartie en vacances, avec ma famille cette fois, et même que la première semaine c'était très chiant, j'avais envie de buter tout le monde parce que je me sentais telle une princesse emprisonnée dans son château, séparée de son amoureux le troubadour. En plus mon petit cousin est une sorte d'extra-terrestre élevé à l'écart du monde normal, et il est tellement poli à table, que je n'osais plus boire parce qu'il me proposait de l'eau tout le temps, même quand il ne se servait pas lui-même.

Après je suis allée dans un VVF et puis là c'était mieux, je me baignais toute habillée dans la rivière et je buvais de la limonade. Et puis j'écrivais aussi mais j'ai l'impression d'être une merde en ce moment et de ne plus savoir écrire à part des trucs bêtes. Et puis j'ai fêté ce putain d'anniversaire qui est tellement bien placé que, dans un an, je serai majeure quelques jours après la fin du Festival Interceltique de Lorient, où je crève d'envie d'aller.

Samedi je suis rentrée et puis là, pampapam, mon español, il m'a recontactée, donc ça fait quelques jours que je ne pense qu'à lui et que je deviens très niaise.

Tu t'es perdu dans ton island
Quand je pensais te conquérir
Je te voudrai dans les légendes d'Ireland
A jamais - dans mon urbain délire
Mais rien ne pourra nous réunir

Viens, je t'en montrerai des pays
Où les nuages saignent au levant
Dans ma banlieue disgracieuse
Les voitures musiquent en klaxonnant
Tu salueras les villes malheureuses

On a vu en juin les feux de joie
Rejeter les braises d'un amour espagnol
Et que crois-tu - nous aussi on a
Nos traditions et pour les bretons les fest-noz
Nos festivals sont des mélanges de cultures

Viens, et qu'importe l'inconnu
Tu es l'Espagne et moi internationale
On peut être des Rouges en bataille
On peut être prolétaires et fiers
Cornemuseurs par-dessus les frontières

Qu'y puis-je - nous retournons nous enterrer
Toi à Mallorca et moi - ô Britannia des binioù
Nos cultures retentissent à effrayer les sourds
Ô Bro gozh ma zadoù - il nous faut penser
Entre nous il y a la mer à traverser



Ouais, je suis tombée très bas. Mais je m'en fous.


Et puis mon chat il est tombé et il s'est fait mal à la patte.


http://achanterezh.cowblog.fr/images/asupprimer1.jpgC'est même pas une carte postale, c'est une photo que j'ai prise.

http://achanterezh.cowblog.fr/images/asupprimer2.jpgNon, non, toujours pas une carte postale. (Je sais que je prends toujours des photos magnifiques, en grande artiste et dieu suprême que je suis.)

http://achanterezh.cowblog.fr/images/asupprimer3.jpgCe n'est pas non plus retouché par ordi, soit dit en passant.



My heaaaaart is in Ireland
lalala
Créer un podcast