achanterezh

~ La forêt enchantée ~

Lundi 30 janvier 2012 à 20:19

Parler de ses rêves pour écrire un article révèle un grand manque d'imagination, c'est beaucoup trop facile. Mais je continue en vous racontant quelles choses étranges me sont encore passées par la tête cette nuit : j'ai rêvé que mes frères et soeurs m'avaient opérée du coeur. Ils ont décidé comme ça que je faisais des bruits bizarres donc ils m'ont à moitié étouffée sous des coussins puis ils m'ont balancée sur le tapis du salon (j'ai encore les images dans la tête). Ils m'ont ouvert la cage thoracique comme ça, sans anesthésie, et deux secondes plus tard je me retrouvais avec mon coeur tout gluant et tout palpitant sous le nez, les côtes à l'air. Puis ils ont sorti une paire de ciseaux et clac ! une petite artère coupée. Ils ont remis le coeur à sa place, ni vu ni connu.

Sauf qu'évidemment, aucun d'eux n'avait de diplôme de médecin. Quelques heures après, ils se sont soudainement rendu compte que je courais peut-être un petit risque avec une artère en moins, et ils ont commencé à s'en vouloir. Je n'avais plus que quelques mois à vivre (ce qui est encore beaucoup, certes, mais on a beaucoup de sang dans le corps, il peut se débrouiller encore un peu tout seul). On l'a annoncé aux parents, qui n'étaient pas super contents, mais qui finalement ce sont résignés : "De toute façon, tu es croyante, non ?" Ouais mais bon, c'est pas une grande consolation. Mon père a quand même engueulé mes frères et soeurs pour qu'ils ne recommencent plus, histoire de ne pas perdre un autre gamin ; puis il a déclaré qu'on allait regarder la télé parce qu'il y avait Patrick Sébastien sur la 2 (merci Papa, hein - -'). Je me sentais très proche de Sho dans Arrietty. Comment on peut montrer ce dessin animé à des enfants ? Comment peut-on plus se préoccuper de cette fille minuscule qui va filer le parfait amour avec Spiller quand juste à côté, un garçon va se faire opérer du coeur sans savoir s'il va y survivre ?

Au début ça m'a quand même foutu les boule de savoir que j'allais mourir. Je pensais à mon roman que je ne finirais jamais et à toute la vie que j'aurais pu avoir, et j'espérais que mes frères et soeurs ne culpabiliseraient pas trop. Mais peu à peu, je me résignée et j'ai eu une question d'une grande philosophie : j'écris pour mieux vivre, alors si je meurs, quelle importance ?

Le lendemain je suis retournée au lycée parce qu'il fallait quand même penser aux études. Ce qui posait problème, c'est que j'avais besoin de souffle pour monter les escaliers et qu'on m'avait dit de ne pas trop me fatiguer (pour me faire agoniser un peu plus longtemps). Je me disais : "Tant pis, je préfère prendre quelques jours sur ma vie plutôt qu'arriver en retard en cours" - ce qui est dans la même logique que le reste du rêve.

Ensuite ça a un peu déconné, puis mon réveil a sonné. Je me suis rappelé que le week-end était fini, qu'il était lundi six heures et qu'il fallait se sortir du lit pour aller se geler les fesses dehors et attendre un train qui arrive avec trois plombes de retard, dans l'ultime but d'aller se faire chier entre quatre murs à s'entendre répéter toujours la même chose. J'ai regretté de ne pas être réellement morte. En plus la prof d'histoire rendait les contrôles et j'étais sûre de m'être plantée (en vrai j'ai eu 18.75).



Et puis on avait prévu de la neige et il n'y a pas eu un seul flocon.


Dimanche 29 janvier 2012 à 17:35

 
http://achanterezh.cowblog.fr/images/Images/DSC05671.jpg


Je ne sais pas m'y prendre pour relever des phrases dans les livres car je commence tout juste, mais bon, je vous les fais quand même partager pour avoir bien la honte dans quelques mois quand je verrai quels trucs inutiles j'ai pu me faire ch*er à noter.



"Il y avait là une ombre, un voile que je sentais étrangement vaciller tout près de moi, au souffle de chaque parole ; plusieurs fois déjà j'avais pensé le saisir, ce tissu si troublant, mais il me glissait aussitôt entre les doigts, pour revenir un moment après murmurer tout près de moi ; mais cela ne devenait jamais un mot tangible, une forme palpable."
(Stefan Zweig, La confusion des sentiments)

"Mais comment dire un insaisissable malaise, qui change d'aspect comme les nuées, qui tourbillonne dans le vent ? Les mots lui manquaient donc, l'occasion, la hardiesse."
(Gustave Flaubert, Madame Bovary)

"Quelques fois il n'était pas impossible de lire dans ses yeux qu'elle pouvait être vivement affectée, mais on voyait que rien de vulgaire ne parviendrait à la toucher. Cette sérénité parfaite, qu'il eût été flatteur de lui faire oublier un instant, s'alliait chez elle à l'esprit le plus fin, et lui valait une considération au-dessus de son âge."

"Tout le boneur d'Octave qu'il croyait si ferme et si bien assuré, ne tenait cependant qu'à ce seul petit mot amitié qu'il venait de prononcer. On échappe difficilement  à la maladie de son siècle : Octave se croyait philosophe et prodond."

"Dans cette nuit charmante qu'éclairait la lumière tranquille d'une belle lune d'été, ces collines solitaires offraient des aspects enchanteurs."
(Stendhal, Armance)





Remarquez que sur la photo, seule la pile de livres est en rapport avec l'article. On peut faire les mêmes observations que pour la photo avec le petit faon diabolique : c'est vraiment le bordel. Déjà, le petit faon n'a rien à faire sur la pile de livres (il est diabolique, soit, mais il y a des limites). Ensuite le cadre est tout à fait original : en haut à droit on peut observer des pieds de poupées, pendues à une étagère (au début je voulais les mettre là pour décorer mais au final ça donne plus dans le morbide), puis plus au fond un globe, une boîte en carton traficotée (avec les lacets bleus qui dépassent), une boîte de crayons de couleurs appuyée contre ; un peu plus devant il y a des verres cradouillés par le temps avec des pinceau et des tubes de peinturex, à côté une autre boîte (qui contient des lettres) et une pile de feuilles. Dans le tiroir, tout en bas de la photo, il y a un sac en papier contenant du fil de couleur, des épingles et un mètre. À droite du faon, au fond du bureau, on observe un bout de figure en pâte à sel et devant une pile de CD (sur un rouleau de scotch) puis tout devant une pair de ciseaux, un casque et un médicament contre la toux. C'est fou, non ?

Samedi 28 janvier 2012 à 15:58

C'est décidé, je vais adopter un petit faon. Il s'appellera Alaruunfaithirdiairwyn. Je vais le capturer dans la forêt (j'emporte un fusil, lui tire une balle dans le postérieur pour le neutraliser et ensuite je le ramène chez moi), lui faire un lavage de cerveau et comme ça je pourrai l'élever. Je lui apprendrai à parler et à marcher (mais pas à s'habiller, sinon il va prendre la grosse tête et se révolter comme les moustiques avec les araignées - bien que les moustiques ne sachent pas encore parler) et on se promènera dans la rue ensemble, ça sera trop stylé. Il ira avec moi au lycée le jour du Carnaval (il ne se fera pas remarquer), on dira bonjour aux gens et ça nous fera rire parce que comme dans les dessins animés, personne ne se rendra compte que c'est un animal. Et puis j'ai un contrôle d'anglais ce jour-là ; alors il commandera aux oiseaux dehors d'entrer discrètement quand la prof a le dos tourné et d'emporter les copies.
C'est bien mieux qu'un chien ou qu'un chat ; encore mieux qu'un escargot, qu'un phasme ou qu'une tortue. Voilà comment je vois les choses :
 

http://achanterezh.cowblog.fr/images/faon.jpg


(remarquez qu'il se tient là sur ses quatre pattes - je ne l'encouragerai pas trop à marcher finalement, parce qu'il pourrait vouloir une dignité humaine et se révolter contre moi (non, en fait c'est juste que j'aurais galéré à dessiner un faon debout qui ressemble un minimum à un faon.))

Vendredi 27 janvier 2012 à 18:55

http://achanterezh.cowblog.fr/images/moustique.jpg
Bientôt il se redresseront sur leurs pattes arrières, ils apprendront à faire du feu et iront conquérir la Terre.
Ils se révolteront contre les araignées et les réduiront en esclavage.

Rien ne pourra les arrêter.

Ils vont enfermer les autres insectes dans des réserves.
Ils vont développer des étangs civilisés et inventer l'arme nucléaire.
Ils vont devenir de plus en plus puissants.

La race des humains va s'éteindre comme celle des dinosaures.

Mercredi 25 janvier 2012 à 21:40

http://achanterezh.cowblog.fr/images/Images/DSC05423.jpg
Mon but dans la vie est de soulever les grandes questions existencielles : pourquoi il y a des moustiques en janvier ? Pourquoi ça pique, les moustiques ? Pourquoi ça vient faire "bzzzz" dans l'oreille alors qu'on est plongé dans un sommeil qu'on a mis deux heures à obtenir ? Pourquoi on entend mieux leur "bzzzz" que la sonnerie du réveil le matin à 6h quand on a un train à 7h ?

Manquerait plus de voir débarquer des dromadaires. C'est quoi ces températures ? Pourquoi on a 10°C alors qu'en mars 2010, ça, c'était considéré comme chaud (je me souviens encore de l'attente impatiente du printemps dans les dernières gelées de l'année... - le 1er juin, on portait nos manteaux d'hiver et à la fin du mois, je m'étais surprise à dormir avec une bouillote) ?

 

Rédigez-moi une dissertation sur le modèle très original qui est le suivant : thèse, antithèse, synthèse.

[Thèse : les moustiques développent des superpouvoirs qui leurs permettent de résister au froid et aux coups de torchon et de se cacher dans les rideaux quand on les traque (si, je témoigne).
Antithèse : n'importe quoi, c'est juste le changement climatique.
Synthèse : certes, les moustiques ont des superpouvoirs, mais c'est à cause des radiations de l'explosion de la centrale de Fukushima, provoquée par le changement climatique et la fin du monde imminente
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