Forte de sept mois de cours, j'ai pu rassembler les analyses de mes expériences.
Il y a, en premier, les méthodes classiques, les plus efficaces mais les moins discrètes :
- dessiner (classique de chez classique). Sauf que c'est la tête de ma prof qui revient le plus souvent, et ça me fait dessiner des choses affreuses.
- écrire un poème. Comme ça je fais semblant de réfléchir intensément à la question (prononcée dans un franglais à l'accent hideux). Mais comment écrire quand on n'est entouré que de morosité et que l'on se fait humilier à chaque fois que l'on est interrogé ?
- écrire dans un langage codé ou en miroir (pareil, ça donne l'air réfléchi et quand la prof passe dans les rangs pour vérifier que l'on fait correctement les exercices, elle croit que c'est de l'anglais)
Ca isole pas mal mais du coup, c'est difficile de raccrocher avec le cours quand l'envie, rarement certes mais quand même, nous en prend.
Il y a ensuite les méthodes de camouflage d'ennui :
- fantasmer sur un être imaginaire : on fixe les gens sans les voir avec des grands yeux de shooté et ça donne l'air attentif. Mais il ne faut surtout pas apercevoir la prof, ça casse tout.
- gargouiller du ventre et faire des sourires aux gens quand ils se retournent (on a l'impression d'avoir une vie sociale, du coup on s'ennuie moins)
- écrire son cours et ses exercices (sans abréger) et en rajoutant des gros mots partout
Autrement j'ai mal au tibia parce que dimanche, en courant partout dans le jardin pour ramasser les oeufs avant ma petite soeur, je suis tombée et je me suis cognée.