achanterezh

~ La forêt enchantée ~

Vendredi 20 janvier 2012 à 13:34

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Voilà tout ce que je fais d'intéressant en perm. C'est cool, nan ? Au dos de la feuille, il y avait une version de grec (qu'on n'a pas corrigée, d'ailleurs, tellement les cours c'est le b**del). J'espère que la prof ne tentera de ramasser nos copies (si on peut toujours appeler ça une copie).
Sinon je calligraphie les titres des oeuvres sur mes copies de français, j'écris en miroir sur mes cours de physiques, et en SES je suis localement reconnue pour bien dessiner (d'ailleurs j'avais peur de l'appréciation du prof sur mon bulletin, mais après avoir observé le regard discret qu'il jette à son plan de classe à chaque fois qu'il veut interroger quelqu'un et le "élève attentive" sur ledit bulletin il y a quelques semaines, je me suis rendu compte qu'il ne retenait pas nos noms). Je réalise que j'ai vraiment une vie intéressante. 

Mercredi 18 janvier 2012 à 17:59

Le lycée c'est nul. Muh (onomatopée qui traduit un mouvement de visage dégoûté).
Et je puis je me fais chier en cours de français. Dans les autres cours aussi, mais en français c'est pire car cette matière me tient particulièrement à coeur.
On pourrait dire que quand on est intéressés par la matière, on s'ennuie moins, n'est-ce pas ? Pourtant je m'emmerde quand même.
En plus j'ai de mauvaises notes. Après avoir traversé tant de dangers  pour ma quête ultime (remettre mon commentaire composé à ma prof de feu), Sauron m'a recraché un 13.5 dans la gueule. Je suis dégoûtée.
C'est encore ce connard de Gollum qui a eu 15.
Le prochain Orque que je vois dans le train, je lui botte le cul.



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Dimanche 8 janvier 2012 à 15:47

J'ai créé une catégorie "Texte", mais je me suis rendu compte que je n'ai encore rien mis dedans. Donc voilà un extrait de la troisième partie de mon roman, environ à la page 280. J'accueille avec joie toute remarque, et j'espère que ces quelques phrases pourront vous donner un aperçu de mon style.
Précisions : Trini est une jeune orpheline recueillie il y a plusieurs années par le prénommé Pêr et la narratrice est en quelque sorte sa mère adoptive. Filiz est le grand frère de la narratrice, et Clarin un enfant abandonné (oui, il y a beaucoup d'enfants abandonnés ; c'est fait exprès). Il y a deux autres enfants ovkuslanais (nom du peuple de l'Ovkuslan, un pays inventé), non nommés.
 


 
            Le paysage défilait depuis un certain temps déjà, et Trini, malgré l’excitation des événements, commençait à piquer du nez. Elle était à demi-assise à demi-affalée contre le siège, et ne tenait pas toute seule sur son postérieur : la tête appuyée contre mon bras, ses yeux, tout doucement, se fermaient. Pêr, pour une fois, n’était pas placé à son autre côté : il se trouvait à l’avant avec Filiz et le conducteur, car le véhicule était trop étroit pour autant de passagers. J’étais contre un bord, et les trois ovkuslanais étaient assis à côté de Trini ; ces enfants n’étant pas si jeunes que cela et prenant tout de même de la place, nous nous sentions serrés.
            Au bout d’un moment, Trini se ranima. Elle se tint plus droite et se mit à regarder le paysage d’un air méditatif. Puis ses yeux dérivèrent sur ses petits voisins.
− Pourquoi tu n’es pas venu au camp directement quand tu as vu que tu avais perdu tes parents ? demanda-t-elle de but en blanc.
            Clarin la regarda comme s’il venait juste de s’apercevoir de sa présence. Ses yeux bleus décryptèrent longtemps ceux de la fillette, et on le vit un peu réticent.
− Je ne savais pas, répondit-il au bout d'un certain temps.
− Tu ne savais pas quoi ?
− Que ça existait.
            Trini ouvrit grand ses yeux.
− Comment ça ? Tu ne sais pas pourquoi on a mis des dragons sur les frontières ?
− Quoi ? fit Clarin en fronçant les sourcils.
            La fillette parut tellement déconcertée par l’ignorance de son interlocuteur qu’elle ne répliqua rien, et continua à le fixer avec un air éberlué. Clarin finit par se lasser et ne fit plus attention à elle.
            Puis la petite impertinente s’adressa à l’autre jeune fille.
− Tu as quel âge ? demanda-t-elle.
            L’ovkuslanaise mit quelques secondes à comprendre que l’on s’adressait à elle. Elle commença par toiser Trini d’un air entre méfiance et mépris, puis répondit :
− Quinze ans.
− Et où sont tes parents ? tenta la petite brune après avoir jaugé la sincérité et l’enthousiasme de cette réponse.
            La jeune fille parut gênée par cette réponse et ne répondit pas. Elle rentra la tête dans les épaules et regarda de l’autre côté. Pêr, qui avait entendu, tourna deux secondes la tête vers nous, pour, comme Trini, en déduire sur la personnalité de l’ovkuslanaise. De toute évidence, il ne valait mieux pas lui chercher d’ennuis - la vie au camp n’allait pas lui être très sympathique.
            Insatisfaite de la tournure des événements, Trini commença à s’agiter. L’excitation de son premier voyage en diligence la fit remuer dans tous les sens, battre des pieds, et sauter en l’air à chaque secousse. Et au bout d’un quart d’heure, bien évidemment :
− J’ai mal au cœur !
            Pêr se retourna et fronça les sourcils en sa direction. La fillette se rassit, et sembla se décider à se tenir sage.
− J’ai vraiment mal au cœur ! relança-t-elle au bout de quelques minutes. J’ai envie de vomir !
− Trini, s’il te plaît, nous sommes bientôt arrivés !
            Filiz tourna légèrement la tête vers nous, l’air de se soucier de l’arrivée imminente d’une gerbe de vomi sur sa tête.
− Attends encore une demi-heure à peu près, lui lança-t-il.
− Ca fait combien ? Ca fait long ?
− Non, dis-je fermement. Maintenant, regarde le paysage au lieu de t’agiter.
− Mais je ne m’agite pas ! protesta Trini en martelant son siège du talon.
            Elle arrêta malgré tout de remuer, et se concentra, comme je le lui avais conseillé, sur le paysage. Nous traversions une zone complètement plate, une grande plaine brumeuse et humide. Les champs et les étendues vertes se succédaient sans fin, agrémentées parfois d’un bosquet d’arbres ou d’une petite colline. Le ciel gris et nuageux nous oppressait avec son air chargé de gouttelettes d’eau. Rien de passionnant, en somme. Trini s’y accrocha cependant, et avec de plus en plus d’intérêt. Bientôt, elle regarda fixement un point précis, tout au bout du chemin qui s’en allait serpentant devant nous jusqu’à deux kilomètres.

Vendredi 6 janvier 2012 à 21:03

Ca vous choque, hein ? Ah ! ah ! ah! Eh bien c'est ce qu'a soutenu mon prof de physiques d'un air très érudit, ce matin, devant trente-six témoins latino-hellinistes. Ouaip, on était légèrement choqués. On l'a corrigé et il n'a pas voulu nous croire tout de suite. Je ne veux pas déclencher de polémique parmi les matheux, mais ce serait bien d'avoir des profs de S qui sachent un minimum parler français, car entre ça et mon prof de SVT qui ne peut pas s'empêcher de sortir des grosses bourdes de construction de phrase...
Mais bon, tout n'est pas tout blanc ou tout noir ; je pense notamment à mon prof de maths qui nous engueule plus que celui de français quand on fait une faute d'orthographe au tableau.

 
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Mercredi 4 janvier 2012 à 19:19

 
Cette nuit j'ai rêvé que je prenais le train avec des Orques. Puis je me retrouvais dans la foule à la sortie de la gare, et c'était une nouvelle version de la bataille du gouffre de Helm : il y avait des monstres partout, des gens que je ne connaissais pas, et puis des feux qui me barraient le passage. Mon but ultime était de me rendre au lycée avec le peu de force qui me restait et de donner mon commentaire composé à ma prof de français pour pacifier à nouveau le monde. Ensuite je me suis rendu compte qu'effectivement, après avoir regardé une moitié du film de la version longue du Seigneur des Anneaux tous les soirs de la semaine dernière, ce n'était pas étonnant que je déconne comme ça. Surtout que je me suis remise à lire les livres (j'avais commencé mais pas fini faute de temps - honte à moi).
En tout cas, vive Tolkien.

 
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